Prévoyance : les leçons de la pandémie

Elle reste le parent pauvre de la protection sociale… Pourtant, l’actualité récente révèle l’importance de la prévoyance. Explications.
Prévoyance : les leçons de la pandémie
Date de publication : 09 mars 2022

Le récent rapport du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) pointe la prévoyance comme un angle mort de la protection sociale. Obligatoire pour les cadres du privé avec des garanties minimales, elle est laissée à l’appréciation des branches ou de l’entreprise pour les autres collèges. De fait, elle n’est pas présente partout : 26 % des entreprises et 24 % des salariés* n’en disposent pas. Et les disparités dans les garanties sont fortes selon les entreprises et les secteurs. Dans le public, la réforme de la protection sociale complémentaire qui commence à entrer en vigueur l’étendra à l’horizon 2025… mais pour les seuls agents territoriaux.
Elle concerne pourtant de très gros risques – le décès, l’invalidité, l’incapacité – qui impactent directement les ressources du ménage et l’organisation de l’entreprise. À ce titre, la prévoyance peut garantir les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, une rente en cas d’invalidité et, en cas de décès, un capital pour les ayants droit, une rente pour le conjoint ou une rente éducation pour les enfants.

Mal-être et risques psychosociaux

Plusieurs faits récents montrent pourtant que la prévoyance ne doit pas être négligée. À commencer par l’évolution des conditions de travail : les emplois de plus en plus tertiarisés et de moins en moins concrets créent du mal-être, facteur de risques psychosociaux et de burn-out. Cela s’est traduit par une hausse constante de l’absentéisme de 7 % par an au cours des dernières années encore accentuée en 2020 par la crise sanitaire avec l’isolement créé par le télétravail (+ 20 %). Cette crise nous rappelle que nous ne sommes pas à l’abri d’une épidémie qui peut potentiellement toucher tout le monde, y compris des sujets jeunes, sportifs et en bonne santé. De façon plus terre à terre, on constate enfin que la prévoyance est le seul moyen de maintenir les revenus dans les cas extrêmes de covid long que la Sécurité sociale ne couvre pas ou encore en cas d’arrêt de travail, pour percevoir des indemnités journalières complémentaires à celles versées par le régime obligatoire.

*Enquête Credoc 2017

 

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